Très schématiquement, on peut résumer le cycle de vie d’une entreprise en trois phases.

La création est suivie d’une phase de croissance plus ou moins rapide et, après une période de stabilisation vient généralement le moment de la transmission sous ses différentes formes, soit interne (familiale ou à un ou plusieurs membres du personnel), soit externe (acquéreur stratégique ou acquéreur isolé).

On parle également de stade « maturité » pour la période où l’entreprise est à son sommet et de période de « déclin » lorsqu’elle perd progressivement ses parts de marché et/ou sa capacité d’innover ou de se réinventer.

Dans la pratique, ce n’est pas toujours aussi linéaire que certains le présentent en s’appuyant sur des moyennes qui lissent tout et des statistiques froides. Les accélérations et les ralentissements surviennent fréquemment de manière brutale et imprévisible.

Nos histoires personnelles sont intimement liées au monde de l’entreprise. Nous avons vécu de l’intérieur les différents stades du cycle de vie et les soubresauts d’une entreprise. Nous avons pu éprouver les émotions qui en découlent inévitablement : joie, peur, surprise, colère, tristesse, excitation, émerveillement, …

Ce vécu nous amène à considérer l’entreprise dans sa globalité, notamment en mettant le focus sur « l’humain » et pas seulement sur des ratios financiers et autres indicateurs de performance plus ou moins pertinents.

Nous sommes réalistes et pragmatiques : l’argent est le « nerf de la guerre ». Mais, en réalité, tenir compte de l’aspect humain et le prioriser dans les plans d’actions n’est pas contradictoire sur le moyen/long terme avec la recherche de profitabilité de l’entreprise. Bien au contraire, c’est essentiel.

Un dirigeant d’entreprise trop esseulé ne peut donner le meilleur de lui-même car inévitablement, le nez dans le guidon, il va perdre sa faculté à prendre du recul. En particulier dans les petites entreprises où le dirigeant est non seulement le chef d’orchestre mais aussi très souvent le « pianiste » sur lequel tout le monde tire … Vous avez dit burn-out ?

Ce n’est pas nouveau mais c’est plus vrai que jamais dans notre monde en mouvement où les moyens technologiques mis à disposition des femmes et des hommes pour leur faciliter la vie élèvent logiquement le niveau d’attente des clients : toujours plus, toujours plus vite.

Cycle infernal ou cercle vicieux ?

Non, cercle vertueux et même opportunité pour autant que l’on garde la capacité de prendre de la hauteur, d’aller de l’avant et de donner de nouveaux élans pour innover, pour améliorer le service rendu ou le produit fabriqué tout en restant compétitif.